Les textes ont été tirés du site de l’Aide Suise contre le sida.

Le traitement médicamenteux peut aussi comporter des inconvénients. Tous les médicaments connus visant à lutter contre le VIH ont des effets secondaires. Ils se révèlent pour la plupart relativement légers ou temporaires. Parfois cependant, les effets secondaires d’une substance sont tellement lourds que la qualité de vie du patient s’en trouve amoindrie de manière persistante et qu’il faut interrompre le traitement. Étant donné qu’il existe aujourd’hui divers médicaments contre le VIH, le médecin peut en règle générale remplacer par un autre médicament celui que le patient ne tolère pas. Par conséquent, l’intolérance à un médicament n’exclut pas tout traitement.

Au cours d’un traitement associé anti-VIH, on constate assez fréquemment, à moyen, voire à long terme, l’apparition de troubles du métabolisme, notamment des hyperlipidémies ou hyperlipémies (taux élevé de lipides dans le sang). On les rassemble en un syndrome qui n’est pas encore défini exactement. La nouvelle répartition des graisses (lipodystrophie) en est un symptôme visible. La cause supposée du syndrome est le chevauchement de l’impact de deux procédés différents.

Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse :

Portent atteinte aux mitochondries entraînant ainsi des dysfonctionnements hépatiques, un accroissement de l’élimination des graisses (par exemple dans le visage, les bras et les jambes), une augmentation du taux de lipides et d’acide lactique (allant d’une hyperlactatémie à une lactacidose) et des lésions des cellules nerveuses.

Les inhibiteurs de la protéase :

Augementation du taux des glucides dans le sang au sens du diabète (Diabetes mellitus) en raison de l’insuffisance de l’impact de l’insuline est également envisageable. Les signes manifestes en sont des dépôts graisseux sur la nuque, la poitrine et le ventre.

En principe, les hyperlipidémies (taux accru de lipides dans le sang) peuvent être congénitales (formes dites primaires) ou acquises à la suite de circonstances particulières (formes dites secondaires). Une hypertriglycéridémie acquise (= taux élevé de triglycérides dans le plasma sanguin) s’observe par exemple en cas d’obésité, de consommation excessive d’alcool et de traitement insuffisant du diabète (Diabetes mellitus); une hypercholestérolémie (taux élevé de cholestérol dans le sang) peut résulter de troubles cholestatiques (affections du flux biliaire entre le foie et le duodénum), d’une hyposécrétion de l’hormone thyroïdienne, d’éventuels effets secondaires de médicaments, etc.

Les hyperlipidémies favorisent l’artériosclérose (durcissement des artères),laquelle peut entraîner une maladie cardio-vasculaire et, le cas échéant, un infarctus du myocarde ou une attaque d’apoplexie.

Déficit lipidique et chirurgie esthétique :

Les personnes séropositives suivant un traitement combiné contre l’infection à VIH souffrent parfois de troubles métaboliques à moyen ou à long terme. Ceux-ci sont regroupés dans un syndrome qui reste à définir avec précision. Les troubles se caractérisent par une lipodystrophie visible. De nombreuses personnes affectées vivent très mal le déficit lipidique du visage principalement. La maigreur qui en résulte donne une apparence maladive. Lorsqu’un changement de thérapie antirétrovirale ne donne pas les résultats escomptés (voir plus haut), la chirurgie esthétique peut apporter un remède.